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Souvenirs d’enfant

Parfois, cela nous ferait du bien de revenir en enfance et refaire certains gestes innocents. Avons nous tant changé? Pourquoi ne pas se prêter au jeu et revivre de beaux souvenirs? Si ça vous dit, c’est par là…

 

L’inattendu

Et un jour, sur un petit morceau de terre aride, où rien ne pousse, perdu dans un endroit improbable, apparait une petite pousse d’on ne sait quoi.

Au vu de personne, sans aide, sans soin, en dépit de tout et de rien, elle pointe son nez, curieuse, intéressée de ce qui est là et ça lui va bien.

Ça lui va bien mais elle ne le sait même pas car ça lui est égal, ce qui compte pour elle, c’est l’expérience, l’expérience de ce qui est là.

Le temps passe, les saisons se succèdent, la jeune pousse s’est aguerrie et est devenue un jeune plant, toujours aussi curieux.

Et le plant pousse et grandit. Il devient maintenant une belle plante. Je ne sais toujours pas ce que c’est. Elle est tournée aux 4 coins de l’espace, elle suit le vent et le soleil, elle s’imprègne de tout ce qu’elle peut.

Hélas, elle ne peut bouger de son ancrage et pourtant sa curiosité a grandi avec elle et ne se satisfait plus de ce qui lui est accessible de là où elle est plantée.

Et le temps passe, les saisons se succèdent, et voilà qu apparaît une sorte de fleur. Je ne sais toujours pas ce que c’est mais je peux vous la décrire. On dirait une boule de plumetis, c’est très joli, aérien, fragile.

Fragile ? Pas tant que ça, on dirait que c’est prévu exprès.

Exprès pour être léger et pouvoir voler, s’envoler au moindre vent.

Et ce matin de printemps, il y a justement un petit vent frais qui souffle sur cet endroit improbable. Je me promène justement par là. Des sortes de poussière arrivent dans mes yeux, me gênent, me poussent à les frotter. Quand je les réouvre, je suis arrivée, sans savoir comment, devant la plante secrète.

 Des milliers de plumetis sont en train de s’envoler aux 4 vents. C’est joli, on dirait un nuage de plumes qui s’éparpillent.

Je reconnais cette plante, j’ai cueilli cette fleur quand j’étais enfant.

J’ai fait des vœux en soufflant sur ses plumetis pour les envoyer aux 4 coins de l’espace. Quelle joie de me rappeler ce souvenir.

Je m’empresse à nouveau de faire mes vœux pour qu’ils soient portés par les plumetis jusqu’à bon port. Je leur souhaite bon voyage et leur demande de revenir le plus vite possible, exaucés.

Vous aimeriez, vous aussi, faire des vœux et souffler sur cette fleur ?

Alors, ne cherchez pas cette plante et ce coin improbable, c’est eux qui vont venir à vous. Pour cela, il vous faut être curieux et ouvert à l’inattendu, comme cette plante.

La boucle est bouclée.

Namas té

Angèle Parodi

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